Va vers la fourmi, paresseux


Va vers la fourmi, paresseux - Considère ses voies, et deviens sage (Proverbes 6 : 6)


Alors que le souci des organisateurs d’évènements avait toujours été de dégager au maximum les voies d’évacuation de la foule en cas d’urgence, une étude réalisée par des chercheurs de l’université de Monash (Australie) tend à démontrer que l’inverse serait souvent préférable.

En cas de panique, l’important est de garder le contrôle de la foule afin d’éviter qu’elle se transforme en une masse impossible à diriger. Ce résultat est bien plus facile à imaginer qu’à réaliser - un rassemblement d’individus en proie à la panique est impossible à contrôler.

Pourquoi les évacuations en cas de panique se déroulent mieux dans des espaces accidentés et exigus (comme les escaliers) que dans des zones larges et spacieuses [1] ? Pour comprendre cette énigme, les chercheurs se sont penchés sur le comportement de fourmis tropicales [2], dont on connaît aussi la propension à se déplacer en groupes de plusieurs milliers, voire millions d’individus dans les forêts équatoriales, dont on connaît aussi la propension à se déplacer en groupes de plusieurs milliers, voire millions d’individus dans les forêts équatoriales.

Ces fourmis semblent maîtriser complètement l’art du déplacement en groupe ; leur comportement devrait inspirer les architectes lors de la conception d’espaces à forte concentration humaine.

Ainsi, un évènement imprévu au sein d’un rassemblement de fourmis en cours de déplacement ne sème pas la panique parmi ses membres, qui ne se mettent pas à s’égailler en tous sens comme le feraient des poules. Au contraire, ces hyménoptères [3] adoptent aussitôt un comportement de groupe organisé, allant jusqu’à ralentir leur marche en se mettant à suivre physiquement plusieurs voies parallèles. Cette organisation spontanée limite ainsi toute interférence entre individus et évite qu’un seul obstacle puisse entraver le déplacement de l’ensemble.

Aussi, l’idée donnée par les fourmis est de ralentir, et surtout disperser la foule dès le début de l’évacuation, par exemple en disposant des obstacles sans toutefois entraver sa marche. Cela pourrait facilement se réaliser en installant des rails ou des séparations dans les couloirs afin de canaliser le déplacement, à la manière de ce que font naturellement les fourmis.

Bien entendu, ces recherches doivent encore être approfondies… Mais ceci nous démontre une fois encore que « la Parole de Dieu est une lumière sur nos sentiers » (Ps 119 : 105) pour nous apporter connaissance et sagesse ! Elle nous présente les fourmis comme des animaux qui doivent servir de modèle au comportement humain… ce que l’homme moderne redécouvre après plusieurs siècles…


[1] Selon une autre étude, effectuée pour le bureau de la protection des infrastructures essentielles et de la protection civile du Canada, le risque de panique est directement proportionnel à la densité des individus composant une foule. Alors qu’une surface disponible de 2,3 m² par personne est nécessaire pour assurer un déplacement sans heurt, la marche devient incommode à partir de 0,9 m². A 0,5 m², la capacité maximale est atteinte et en deçà seuls les mouvements d’ensemble sont encore possibles, générant incontrôlabilité et panique.

[2] Notamment la linepithema humile, la fourmi d’Argentine originaire d’Amérique du Sud. Elle forme une supercolonie qui va des côtes italiennes aux côtes espagnoles en passant par la France (soit plus d’un milliard d’individus sur plusieurs centaines de kilomètres), et extermine les espèces déjà en place. Elle est arrivée en Europe via les voyageurs qui les ramènent involontairement dans leurs bagages.

[3] Les hyménoptères (Hymenoptera) sont un ordre d’insectes, qui comporte des espèces très bénéfiques à l’homme de par leur rôle pollinisateur ou d’auxiliaires de cultures (voir « 22 Ct 002-013 001 Le pollen, poussière de vie »), bien que certaines autres soit des déprédateurs de végétaux ou de milieux forestiers.

Source
         

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