Comment savoir pourquoi Dieu ne guérit pas ?
Dans l'article Comment savoir d'où viennent les guérisons ?, nous faisions référence à l'article Le mystère des réunions de guérison.
Dans la colonne droite de cet article se trouve un encadré avec un paragraphe intitulé "Et quand Dieu ne guérit pas ?", dont voici le contenu :
Dieu ne s’intéresse pas seulement à la dimension terrestre de notre vie, mais aussi à sa dimension éternelle. Raison pour laquelle, parfois, il donne des guérisons afin que l’on se rappelle qu’il est bien vivant et qu’il serait bon de prendre ses paroles au sérieux. Parfois il ne donne pas la guérison, parce que l’absence de guérison nous oblige à faire face à la réalité de notre mortalité et à nous poser des questions bien plus essentielles que celles de la santé de notre corps.
Notre vie n’est pas infinie ici-bas. Dire que Dieu guérit ne veut pas dire que l’on est immortel. Ce qui est sûr c’est que Dieu reste Dieu. Notre responsabilité, c’est de s’interdire de trouver une réponse à nos pourquoi... parce que si nous essayons d’en trouver une, nous allons essayer de trouver un coupable; le manque de foi par exemple. Ce serait une erreur grossière, une malhonnêteté contraire à l’évangile, une manière de dire que ceux qui sont déjà victimes de la maladie sont en quelque sorte les responsables de leur non-guérison.
Je pense aussi que la qualité relationnelle de la communauté est une donnée non négligeable quand on parle de guérison. La guérison d’une personne peut parfois créer de l’amertume ou de l‘incompréhension. Se réjouir de la guérison des autres, alors que nous-même sommes peut-être malade est un réel apprentissage et ce sont des valeurs que nous développons ici. La guérison, ou le miraculeux, c’est un bijou qui se manifeste dans l’écrin d’une communauté qui s’aime et qui sait se réjouir du bonheur des autres.
Le TopChrétien répond ainsi à la question "Pourquoi tous ne sont-ils pas guéris ? J'ai entendu parler d'un serviteur de Dieu qui impose les mains aux malades, selon l'ordre du Seigneur Jésus, et qui estime à 3 % le nombre de gens miraculeusement guéris. Les 97 % seraient donc des échecs ?" :
Cela mérite réflexion.
Premièrement : Remarquons que le fait qu'il y ait ne serait-ce que 3 % de miracles devrait nous émerveiller, plutôt que de nous inspirer des pensées teintées d'amertume revendicatrices de comptables grippe-sous des bienfaits de Dieu !
Deuxièmement : Rappelons-nous que si Paul a accompli des miracles, même de résurrection, il a laissé Trophime malade à Milet (2 Tim. 4.20). Aurait-il oublié de lui imposer les mains ?
Troisièmement : Le texte : "Ils imposeront les mains aux malades et les malades seront guéris" (Marc 16.18) ne nous permet pas d'inférer que tous les malades doivent nécessairement être guéris.
Quatrièmement : L'énumération des dons spirituels de 1 Co. 12.8-10 mentionne entre autres deux dons distincts : le don des guérisons, et le don d'opérer des miracles. Bien que toute guérison divine soit un miracle (Marc 16.17-18), toute guérison n'a pas nécessairement un caractère miraculeux et spectaculaire, comme un tétraplégique qui se lève de sa chaise roulante. Nous appellerions plus volontiers cela un miracle, plutôt qu'une guérison.
Parmi les 97 % considérés à tort comme des échecs, savons-nous combien ont expérimenté un tournant bénéfique dans leur maladie, les amenant à une complète guérison. Pourquoi accepterions-nous le facteur temps dans une guérison "naturelle" ou "médicale", et le refuserions-nous dans une guérison "divine" ?
Cinquièmement : Aurions-nous oublié la souveraineté de Dieu, au point d'exiger de lui une application automatique de sa parole ? La déclaration de Jésus en Marc 16.17-18 est une merveilleuse promesse, mais elle ne nous permet pas d'aller guérir tous les malades de tous les hôpitaux de France et de Navarre ! Celui qui penserait cela n'aurait rien compris à l'économie du Royaume de Dieu.
Dieu permet la souffrance et la maladie (Voir le cas de Job). Non que la souffrance ait quelque vertu rédemptrice, comme le voudraient certains, mais une vertu éducative. Et c'est lui, en définitive, qui sait parfaitement ce qui est bon pour nous. Nous devons accepter que Dieu dise parfois "non", sans pour autant douter de l'efficacité de sa parole.
Sixièmement : Sans tomber dans le schéma de facilité qui consiste à dire que si on n'est pas guéri, c'est qu'on manque de foi, il est indéniable que la foi, que ce soit de la part de celui qui impose les mains ou de celui qui recherche la guérison, est un élément important, qui n'est pas toujours à la hauteur.
En conclusion, le problème de la guérison divine n'est pas aussi simple qu'on pourrait l'imaginer à première vue. Il convient de l'aborder avec beaucoup l'humilité, et de s'abstenir d'allégations simplistes.
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Dieu répond à la prière – de deux façons
Extrait : La prière est une question de relation beaucoup plus qu’une question d’exaucement de requêtes. Nos prières ferventes ne servent pas à convaincre un Dieu récalcitrant à agir pour nous. Elles servent plutôt à nous rapprocher de Dieu et à nous aider à mieux le connaître. En partageant avec lui toutes nos pensées, tous nos espoirs et notre souffrance, nous découvrons qu’il nous écoute. En lisant sa Parole, nous recevons de sa main direction et consolation. Dans notre faiblesse, nous apprenons à dépendre de lui. La prière est la réponse de Dieu à notre pauvreté, et non pas un pouvoir que nous exerçons pour recevoir ce que nous voulons. Le but de la foi, dans la vie et dans la prière, est de nous aider à ouvrir tout grand notre cœur à Dieu et à lui confier notre vie.
Pourquoi Dieu ne me guérit-il pas malgré mes prières ?
Extrait : J’ai beaucoup prié pour avoir la santé et pourtant je suis malade et handicapée : la prière ne protège-t-elle pas ceux qui la pratiquent ? ( certaines personnes autour de moi ne prient pas, ne croient pas en Dieu et pourtant elles n'ont eu aucun souci lors de leur accouchement et vont bien). Je crois aux miracles et aux miraculés : pourquoi et comment Dieu choisit-il de guérir certains hommes et pas d’autres : ne comprend-t-il pas qu’une mère doit s’occuper de son enfant ? Si les hommes ne peuvent m’aider et me soigner et si Dieu choisit de ne pas guérir, quel espoir ai-je encore ?
Pourquoi Dieu ne guérit-il pas tout le monde ?
Extrait : Dans la Bible, ce qui est central, ce n’est pas le miracle mais la prédication car c'est par elle que Dieu nous invite à vivre réconciliés avec lui. Les miracles sont des signes visibles de l'amour de Dieu ; ils accompagnent l'annonce du salut. L'expérience de cette réconciliation est infiniment plus importante que tout miracle. L'Évangile nous met en communion avec Dieu et nous ouvre à un salut éternel. Les guérisons, pour spectaculaires qu'elles puissent être, nous aident pour un moment. Cependant, elles ne nous débarrassent pas pour toujours de tous nos ennuis de santé. Ceux qui ont ressuscité, comme Lazare, sont morts quelques années plus tard.
Pourquoi certains ne sont-ils pas guéris ?
Extrait : Parfois, Dieu permet que la maladie joue le rôle d'un garde-fou. Dieu S'en sert pour nous conduire au centre de Sa volonté. Lorsqu'Il a atteint Son objectif, Il enlève le garde-fou. Si Dieu enlevait le garde-fou trop tôt, beaucoup se précipiteraient loin de la volonté du Seigneur, et se priveraient de la joie d'accomplir le programme divin. Il n'est pas possible de prier la “prière de la foi” pour que ce garde-fou soit enlevé de la vie de ceux qui ne veulent pas être conduits au centre glorieux de la volonté de Dieu.
Comment Dieu ne m'a pas guéri
Extrait : Aujourd’hui j’aurais envie de témoigner haut et fort en proclament «Dieu m’a guéri !» Mais ce n’est pas le cas. Alors disons que si je témoigne aujourd’hui, c’est pour tous ceux - et ils sont nombreux - qui ont demandé la guérison divine et ne l’ont pas reçue. Je pense honnêtement que nous les chrétiens n’avons simplement pas tout compris sur la guérison miraculeuse. Je dirais même que nous les chrétiens avons l’art... de nous compliquer la vie, parce qu’on nous a appris que Jésus-Christ fait des miracles. On nous a rarement dit pourquoi, dans quelles circonstances il guérit... et ni pourquoi des fois ça ne «marche» pas.
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