Les difficultés concernant les doutes

Un grand nombre de Chrétiens sont esclaves de la mauvaise habitude de douter. Aucun alcoolique n'a jamais été aussi lié par les chaînes de son vice fatal que ne le sont ces Chrétiens liés par le doute. A chaque étape de toute leur vie chrétienne, ils doivent subir les assauts d'une armée de doutes, qui sont tapis en permanence à leurs côtés, prêts à les assaillir à tout moment favorable. Leur vie est misérable, leur efficacité est durablement entravée, et leur communion avec Dieu continuellement brisée par leurs doutes. L'entrée de notre âme dans une vie de foi doit en général nous faire sortir de ce territoire où les doutes sont installés et prospèrent. Toutefois, là encore, il arrive parfois que le vieux tyran relève la tête pour reprendre les rênes, ce qui provoque des chutes et des découragements, même s'il ne parvient pas à nous faire complètement revenir dans son affreux désert.

Nous nous rappelons tous, sans doute, avoir lu avec une fascination enfantine, et pourtant avec horreur, ce passage du "Voyage du Pèlerin" qui parle de l'emprisonnement de Chrétien dans le Château du Doute, gardé par le méchant géant Désespoir. Nous nous sommes réjouis avec lui quand il a pu s'échapper par ces portes massives, et s'enfuir loin de ce tyran cruel. Nous ne nous doutions sans doute pas que nous serions nous-mêmes retenus un jour prisonniers par ce même géant, et emprisonnés dans ce même château ! Pourtant, je crains que chaque membre de l'Eglise de Christ ait fait au moins une fois la même expérience ! Relisez ce passage, s'il n'est plus très frais dans votre mémoire, pour voir s'il ne décrit pas bien votre propre expérience, qui vous a été si pénible à traverser, et que vous vous rappelez avec beaucoup de tristesse.

Les Chrétiens croient en Jésus-Christ. C'est pour cela qu'on les appelle des "croyants". Il semble étrange que ce peuple de croyants, dont la principale caractéristique devrait justement être de croire, en soit réduit à devoir confesser de telles expériences ! Et pourtant, la mauvaise habitude de douter est si universelle qu'il me semble que s'il fallait renommer la majorité des Chrétiens, le seul nom adéquat qu'il faudrait leur donner serait celui d'incroyants !

En fait, la plupart des Chrétiens se sont installés dans leurs doutes, comme s'ils étaient affligés d'une inévitable maladie, dont ils souffrent atrocement, mais à laquelle ils semblent être résignés, comme si cela faisait partie d'une indispensable discipline qu'ils doivent subir tout au long de leur vie terrestre. Ils se lamentent au sujet de leurs doutes, comme quelqu'un pourrait se lamenter de ses rhumatismes. Ils se considèrent apparemment comme des "cas intéressants," qui traversent une épreuve particulièrement pénible, qui justifie que l'on fasse preuve de la plus tendre sympathie et de la plus haute considération pour leurs misères.

C'est trop souvent vrai des Chrétiens, qui, pourtant, désirent ardemment entrer dans une vie et une marche de foi, et qui ont peut-être bien souvent tenté de le faire. Ils sont même parvenus, parfois, à se débarrasser des vieux doutes qui les tourmentaient, en ce qui concerne le pardon de leurs péchés et leur assurance du salut. Mais ils ne se sont pas débarrassés du doute. Ils ont simplement déplacé cette mauvaise habitude dans un autre domaine. Ils se disent peut-être : "Oui, je crois que mes péchés sont pardonnés, que je suis un enfant de Dieu, par la foi en Jésus-Christ. Je n'en doute plus ! Mais…" Et ce "mais" renferme une liste interminable de doutes concernant toutes sortes de promesses faites par notre Père Céleste à Ses enfants. Ils ont d'interminables combats à propos de ces promesses, et refusent de les croire, tant qu'on ne leur a pas donné quelque preuve irréfutable de leur véracité. La simple Parole de leur Dieu ne leur suffit pas. Ensuite, ils se demandent pourquoi Dieu a permis qu'ils marchent dans de telles ténèbres. Tout juste s'ils ne se considèrent pas comme de vrais martyrs ! Ils gémissent à cause des perpétuels "conflits spirituels" qu'ils sont obligés d'affronter.

Des "conflits spirituels" ! Il vaudrait bien mieux que nous les appelions des "rébellions spirituelles" ! Notre combat doit être le combat de notre foi ! Dès le moment où nous doutons, notre vrai combat cesse, et commence notre rébellion !

S'il m'est possible, je voudrais émettre une vigoureuse protestation à ce sujet. Faudrait-il, par exemple, que je me joigne aux lamentations d'un ivrogne, et que je m'unisse avec lui dans la prière, pour demander que Dieu lui fasse la grâce d'endurer la discipline que lui inflige son penchant fatal ? De même, je refuse de m'associer un seul instant aux faibles gémissements de ceux qui sont esclaves du doute, en essayant de les consoler de leur esclavage ! A l'ivrogne comme à l'incrédule, je voudrais seulement proclamer que le Seigneur Jésus leur offre une parfaite délivrance. Je les supplierais, je les exhorterais, et même je leur commanderais, avec toute la force dont je suis capable, de se saisir de cette délivrance et de s'emparer de leur liberté ! Je ne perdrais pas une seconde à écouter leurs excuses désespérées ! Je leur dirais : "Vous devriez être libres ! Vous pouvez être libres ! Vous DEVEZ être libres !"

Voulez-vous essayer de me dire qu'il est nécessaire et inévitable, pour Dieu, que Ses enfants mettent en doute Sa Parole ? Me diriez-vous qu'il est nécessaire et inévitable, pour vous-mêmes, que vos propres enfants mettent en doute votre parole ? Toléreriez-vous leurs doutes une seule seconde ? Décideriez-vous de vous apitoyer sur votre fils et de le consoler, en pensant qu'il est un "cas intéressant," s'il venait vous dire : "Papa, je ne peux pas croire à ta parole, je ne peux pas avoir confiance en ton amour ?"

Je me rappelle avoir assisté un jour à l'indignation d'une maman, qui avait été remuée jusqu'au fond de ses entrailles par le fait que l'un de ses enfants avait douté d'elle. Elle m'avait amené ses deux petites filles pour que je les garde pendant qu'elle allait faire quelques courses. L'une des deux petites, remplie de confiance enfantine, s'est livrée à tous les plaisirs qu'elle pouvait trouver dans notre salle de jeux, chantant et jouant jusqu'au retour de sa mère. L'autre fillette, plus âgée, mais aussi déjà contaminée par le doute et la méfiance, est restée assise dans un coin, demandant sans cesse si sa mère allait revenir la chercher, craignant d'avoir été abandonnée, et imaginant que sa maman devait être heureuse de se débarrasser d'elle, parce qu'elle était une vilaine fille. Elle a fini par se faire elle-même entrer dans un profond désespoir. Je n'oublierai jamais l'expression de sa maman, quand, à son retour, sa fille aînée lui expliqua ce qui se passait ! La maman fut partagée entre le chagrin, l'indignation, et la compassion. Mais l'indignation fut la plus forte ! Je crois que cette petite reçut ce jour-là une leçon qu'elle n'avait jamais reçue auparavant ! Très souvent, par la suite, je me suis rappelée cette scène, qui fut pour moi l'occasion d'un enseignement spirituel profond. Cela m'a contrainte, littéralement, à refuser d'admettre dans mon coeur le moindre doute concernant l'amour de mon Père Céleste, Sa tendresse et l'attention constante qu'Il me porte. Et pourtant, tous ces doutes ont souvent frappé à ma porte !

Je suis convaincue que, pour beaucoup de Chrétiens, douter est un luxe agréable qu'ils s'offrent trop souvent. S'ils devaient se priver définitivement d'un tel luxe, ce serait pour eux le plus dur des renoncements ! C'est pourtant un luxe qui, si on s'y adonne, comme n'importe quel autre penchant excessif, finit par produire les résultats les plus désolants. Si vous considérez la tristesse et la misère que le doute a occasionnés dans votre propre vie chrétienne, vous seriez peut-être tenté de dire : "Hélas ! Vous ne pouvez pas dire que c'est un luxe agréable pour moi ! Au contraire, c'est une épreuve pénible !"

Mais réfléchissez un instant ! Essayez d'arrêter de douter, et vous verrez si c'est un luxe agréable ou pas ! Vos doutes ne s'accumulent-ils pas à votre porte comme une compagnie de vieux amis, qui apprécient votre cas si difficile, et qui viennent vous consoler et vous exprimer leurs condoléances ? N'est-ce pas pour vous un luxe agréable que de les faire asseoir avec vous, d'écouter leurs arguments, et de vous joindre à leurs lamentations ? Ne serait-ce pas réellement un renoncement à vous-même que de vous détourner résolument de vos doutes, et de refuser dorénavant d'écouter la moindre de leurs paroles ? Si vous n'en êtes pas sûr, essayez, et vous verrez !

Avez-vous jamais goûté le luxe de vous laisser aller à des pensées dures contre ceux qui, selon vous, vous ont offensé ? N'avez-vous jamais ressenti la fascination et l'attrait de ces pensées mauvaises, quand vous vous appesantissez sur la méchanceté de ces personnes, et quand vous imaginez toutes sortes de choses négatives à leur sujet ? Bien entendu, cela ne vous arrange pas, mais vous vous êtes laissé fasciner, vous avez succombé, et il ne vous a pas été facile d'en sortir !

Il en est exactement de même pour le luxe agréable du doute ! Vous avez traversé des expériences difficiles. Les circonstances ont été mystérieuses, les tentations très fortes, et votre cas vous a semblé bien différent de celui des personnes qui vous entourent. Quoi de plus naturel que d'en conclure que, pour une raison que vous ignorez, Dieu vous a abandonné, qu'Il ne vous aime plus, et qu'Il ne Se préoccupe pas de votre bien-être ? Bientôt, une irrésistible conviction vient vous persuader que vous êtes trop méchant et trop pécheur pour que Dieu puisse S'intéresser à vous, ou que vous êtes un cas trop difficile pour Lui !

Certes, vous ne voulez pas blâmer le Seigneur, ni L'accuser d'injustice. Car vous sentez que Son indifférence envers vous, et même Son rejet de vous, sont pleinement mérités, à cause de votre indignité. C'est ce même subterfuge qui vous pousse à vous laisser aller à douter, et à vous complaire dans le doute, sous prétexte qu'il s'agit en fait d'une juste appréciation de vos propres manquements. Pourtant, pendant tout ce temps, vous ne faites, en réalité, que vous laisser aller à des pensées dures et mensongères à l'encontre de votre Dieu, comme vous l'auriez fait à l'encontre d'un ennemi humain. Pourtant, le Seigneur a dit qu'Il était venu pour sauver les pécheurs, pas les "justes" ! Et le fait que vous soyez pécheur et indigne est justement ce qui vous qualifie le plus à recevoir Son amour et Son attention !

Imaginez le pauvre petit agneau qui s'est écarté du troupeau, et qui s'est perdu dans le désert. Supposez qu'il se dise : "Le berger ne m'aime pas, et ne se soucie pas de moi. Il m'a oublié, parce que je suis perdu. Il n'aime que les agneaux qui ne s'égarent pas !" Ou encore, imaginez un malade qui dirait : "Le docteur ne vient jamais me visiter, et il ne me donne jamais des remèdes, parce que je suis malade. Il ne se soucie que des gens bien portants, et c'est eux qu'il va visiter !" Jésus a dit : "Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin d'un médecin, mais les malades". Il a aussi dit : "Que vous en semble ? Si un homme a cent brebis, et que l'une d'elles s'égare, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres sur les montagnes, pour aller chercher celle qui s'est égarée ? Et, s'il la trouve, je vous le dis en vérité, elle lui cause plus de joie que les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées". (Matthieu 18:12-13).

Par conséquent, si vous avez des pensées concernant le Seigneur qui ne correspondent pas à ce que la Bible dit de Jésus, ce sont des pensées dures et mauvaises. Si vous vous laissez aller à entretenir de telles pensées, c'est beaucoup plus grave que si vous le faisiez pour l'un de vos semblables humains, qu'il soit votre ennemi ou votre ami. Du début à la fin de votre vie chrétienne, c'est toujours un péché que de se laisser aller à douter. Les doutes viennent tous du diable. Ce sont toujours des mensonges. Le seul traitement qu'ils méritent consiste à les rejeter aussitôt et de toutes nos forces.

Cela me permet d'aborder le côté pratique de tout ce thème. Comment être délivré de cette mauvaise habitude fatale ? Je dirais qu'on peut être délivré du doute de la même manière que l'on peut être délivré de n'importe quel autre péché. On ne reçoit cette délivrance que dans le Seigneur et par Lui seul. Il vous faut Lui confier vos doutes, de la même manière que vous Lui avez confié toutes vos autres tentations. Vous devez faire ce que vous faites à propos de votre mauvais caractère, ou de votre orgueil. Vous devez présenter vos doutes au Seigneur. Quant à moi, je crois que le remède le plus efficace consiste à être déterminé à vous débarrasser de ce péché, de même qu'un ivrogne doit être déterminé de se débarrasser de son ivrognerie. Nous devons nous confier dans le Seigneur et en Lui seul pour qu'Il nous garde fermes.

Comme pour tout autre péché, c'est la volonté qui est la forteresse la plus puissante. Nous devons abandonner au Seigneur notre volonté de douter, de la même manière que nous devons Lui abandonner notre volonté de céder à n'importe quelle autre tentation. Dieu prend toujours possession d'une volonté consacrée. Si nous parvenons au point où nous décidons de ne plus douter, et si nous abandonnons au Seigneur cette forteresse centrale de notre nature, Son Saint-Esprit béni commencera aussitôt à oeuvrer en nous, et à accomplir en nous le bon plaisir de Sa volonté. Vous verrez que le Seigneur vous gardera du doute, par Sa puissance victorieuse.

Le problème, en ce qui concerne le doute, c'est que notre âme ne veut pas toujours s'abandonner complètement au Seigneur. Elle est encline à se réserver un petit domaine personnel de liberté de douter, considérant que c'est une nécessité pour elle. Elle dira alors : "Oui, je ne veux plus douter," ou "j'espère que je ne vais plus douter !" Mais elle a du mal à parvenir au point où elle dira : "Je suis décidé à ne plus douter". Aucune consécration ne sera effective, tant que l'on ne dira pas : "Je ne veux plus !" Nous devons renoncer pour toujours à notre liberté de douter ! Notre âme doit consentir à vivre continuellement dans la confiance en Dieu et dans la foi. Je crois qu'il est souvent nécessaire de conclure une transaction définitive avec Dieu, concernant le doute. Je crois qu'il faut traiter le doute comme vous traiteriez l'ivrognerie. On n'arrête pas progressivement de boire ! Cela ne servirait à rien. On arrête d'un coup et définitivement. La volonté de s'abstenir complètement est la seule méthode efficace.

Ensuite, une fois que vous avez abandonné au Seigneur votre volonté de douter, votre âme doit se confier absolument au Seigneur pour qu'Il vous délivre chaque fois que vient la tentation de douter. Nous devons élever le bouclier de la foi dès que l'assaut se produit. Nous devons abandonner au Seigneur la toute première suggestion de douter. Nous devons même dire au diable de régler le problème directement avec le Seigneur ! Nous devons refuser d'écouter toute pensée de doute, même un seul instant. Parfois, le doute vient sous le déguisement de l'humilité. Mais nous devons simplement dire : "Je refuse de douter. Je dois croire. Le Seigneur est bon, et je sais qu'Il m'aime. Jésus m'a sauvé, et Il me sauve maintenant même ! Jésus me sauve ! Jésus me sauve !" Ces trois petits mots mettront en fuite la plus grande armée de doutes qui pourrait nous assaillir.

Je l'ai moi-même pratiqué d'innombrables fois, sans jamais connaître une seule défaite ! N'essayez pas de discuter avec vos doutes ! N'essayez pas de les convaincre qu'ils ont tort ! Ne leur accordez aucune attention. Traitez-les avec le plus profond mépris ! Claquez-leur la porte, et refusez avec force d'écouter la moindre de leurs paroles. Dites aussi : "Il est écrit … !", et lancez-leur la Parole de Dieu au visage. Gardez les yeux sur Jésus, et dites-Lui que vous Lui faites confiance, que vous êtes décidé à Lui faire confiance. Laissez les doutes crier tant qu'ils le veulent. Ils ne pourront vous faire aucun mal, tant que vous ne les laisserez pas entrer.

Je sais qu'il vous semblera parfois que vous claquez la porte au nez de vos meilleurs amis. Il se peut que votre coeur languisse après vos doutes, comme le coeur des Israélites languissait après les oignons et les pots de viande de l'Egypte. Mais renoncez à vous-mêmes, chargez-vous de votre croix, et refusez sans merci d'écouter le moindre doute !

Aujourd'hui même, toute une armée de doutes m'attendait à mon réveil, et ont frappé à ma porte pour pouvoir entrer. Plus rien ne me semblait réel de ma foi chrétienne, plus rien ne semblait vrai. Il ne me semblait pas possible qu'une créature aussi misérable que moi puisse être l'objet de l'amour, des soins et de l'attention du Seigneur. Si j'avais eu la liberté de laisser entrer tous ces doutes, de les inviter à s'installer chez moi et à s'asseoir confortablement, je sais que ma chair se serait délectée de ce luxe agréable ! Mais, il y a des années, j'ai conclu un engagement solennel avec le Seigneur, celui de refuser de douter. Je n'ai jamais envisagé de violer cet engagement, tout comme celui de ne plus boire aucune liqueur forte. Je n'ai jamais OSE me laisser aller à admettre le moindre doute.

Dès que j'ai été consciente de l'assaut de ces suggestions mauvaises, j'ai donc aussitôt élevé le bouclier de la foi, et j'ai dirigé toute cette armée de doutes vers le Seigneur, pour qu'Il remporte Lui-même la victoire. J'ai commencé à répéter : "Je sais que le Seigneur m'aime ! Il est, en ce moment même, mon Sauveur parfait ! Jésus me sauve ! Jésus me sauve maintenant !" La victoire fut totale. L'ennemi était venu comme un fleuve, mais le Seigneur a élevé Sa bannière contre lui, et il a été défait et mis en déroute complète. Et mon âme s'est mise à chanter le cantique de Moïse et des enfants d'Israël : "Je chanterai à l'Eternel, car il a fait éclater sa gloire ; il a précipité dans la mer le cheval et son cavalier. L'Eternel est ma force et le sujet de mes louanges ; c'est lui qui m'a sauvé. Il est mon Dieu : je le célébrerai. Il est le Dieu de mon père : je l'exalterai. L'Eternel est un vaillant guerrier ; l'Eternel est son nom" (Exode 15:1-3).

Si vous réalisez que le fait de douter est un péché, cela vous aidera beaucoup à résister aux assauts de la tentation de douter. Le doute est certainement une désobéissance directe à notre Seigneur, qui nous a donné cet ordre : "Que votre coeur ne se trouble point. Croyez en Dieu, et croyez en moi" (Jean 14:1). Dans toute la Bible, Dieu nous donne le commandement de Lui faire confiance. Il n'admet aucune exception ! Je n'ai pas le temps de détailler le centième de tous ces passages. Mais personne ne peut lire les Psaumes sans être convaincu que l'homme qui se confie en l'Eternel est celui que l'Eternel accepte et considère comme agréable. Israël avait provoqué et "tenté" Dieu, en ne Lui faisant pas confiance.

"Mais ils continuèrent à pécher contre lui, à se révolter contre le Très-Haut dans le désert. Ils tentèrent Dieu dans leur coeur, en demandant de la nourriture selon leur désir. Ils parlèrent contre Dieu, ils dirent : Dieu pourrait-il dresser une table dans le désert ? Voici, il a frappé le rocher, et des eaux ont coulé, et des torrents se sont répandus ; pourra-t-il aussi donner du pain, ou fournir de la viande à son peuple ? L'Eternel entendit, et il fut irrité ; un feu s'alluma contre Jacob, et la colère s'éleva contre Israël, parce qu'ils ne crurent pas en Dieu, parce qu'ils n'eurent pas confiance dans son secours" (Psaume 78:17-22).

En revanche, nous lisons dans Esaïe, à propos de ceux qui se confient en Dieu : "A celui qui est ferme dans ses sentiments tu assures la paix, la paix, parce qu'il se confie en toi" (Esaïe 26:3). Rien n'attriste et ne blesse davantage notre coeur que les doutes de la part d'un ami, qui ne nous fait plus confiance. Je suis de même convaincue que rien n'afflige davantage le coeur de Dieu que nos doutes concernant Sa Parole.

L'un de mes enfants, qui est à présent avec le Seigneur, m'a dit un certain soir, alors que je la bordais dans son lit : "Maman, j'ai eu mon premier doute !" Je lui dis : "Oh, Ray, qu'est-ce que c'était ?" - "Eh bien, Satan est venu me dire de ne pas croire en la Bible, car il n'y avait rien de vrai là-dedans" - "Et qu'est-ce que tu lui as répondu ?" - "Oh, me répondit-elle triomphalement, je lui ai simplement dit : Satan, je croirai en la Bible, c'est tout !"

J'étais ravie de constater l'intelligence spirituelle de cet enfant, qui savait si bien comment traiter les doutes. Je l'ai encouragée, et je lui ai expliqué que tous les doutes et les découragements viennent de l'ennemi. Mais c'est toujours un menteur. Il ne faut jamais l'écouter un seul instant.

Le lendemain soir, j'avais tout oublié de cette histoire. Mais je fus très surprise, alors que je la bordais dans son lit, de l'entendre me dire : "Maman, Satan est encore revenu !" - "Oh, Ray, ma chérie, qu'est-ce qu'il t'a dit cette fois ?" - "Eh bien, il m'a dit que j'étais une petite fille tellement méchante que Jésus ne pouvait pas m'aimer, et que c'était complètement idiot de penser qu'Il m'aimait". - "Et qu'est-ce que tu lui as répondu cette fois ?" - "Oh, je l'ai regardé bien en face et je lui ai dit : Satan, ferme-la !" Puis elle ajouta en souriant : "Il n'a pas réussi à me rendre malheureuse une seule seconde !" Personne n'avait livré un aussi grand combat que cette petite fille, et personne n'a jamais gagné une aussi grande victoire !

Chère âme qui doute, va et fais de même ! Et tu remporteras toi aussi une victoire semblable ! En finissant ce chapitre, prends ta plume, et écris ta détermination à refuser dorénavant le moindre doute ! Décide de conclure une transaction sérieuse entre le Seigneur et toi ! Abandonne pour toujours au Seigneur ta liberté de douter ! Mets carrément ta volonté entre les mains du Seigneur, et fais-Lui confiance pour qu'Il te garde de toute chute. Confesse-Lui ta parfaite faiblesse, et ta mauvaise habitude passée de douter, depuis si longtemps. Reconnais ton impuissance personnelle devant l'ennemi, et confie tout ce combat au Seigneur ! Dis-Lui que tu refuses dorénavant de douter. A partir de cet instant, tourne résolument ta face vers le Seigneur. Ne regarde plus à toi-même ni à tes doutes. Retiens fermement la profession de ta foi, sans faiblir ni douter, car Celui qui a fait la promesse est fidèle.

Si tu retiens fermement jusqu'à la fin l'assurance que tu avais au commencement, il est certain que tu seras fait plus que vainqueur par Celui qui t'aime, le Seigneur Jésus.

(Hannah W. Smith dans Le secret du chrétien pour une vie heureuse)

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