Les difficultés concernant la direction à suivre

Cher lecteur, vous avez à présent commencé une vie de foi. Vous vous êtes consacré au Seigneur pour être entièrement à Lui. Il vous a accepté et a commencé à vous modeler et à vous façonner pour être Son vase d'honneur. Votre désir le plus intense est d'être très docile entre Ses mains, et de Le suivre partout où Il peut vous conduire. Vous Lui faites confiance pour qu'Il accomplisse en vous le vouloir et le faire, selon le bon plaisir de Sa volonté. Mais, parvenu à ce point, vous rencontrez une grande difficulté. Vous n'avez pas encore appris à reconnaître la voix du Bon Berger. Vous vous demandez donc avec une grande perplexité quelle peut bien être Sa volonté pour vous.

Il y a peut-être certains sentiers où le Seigneur semble vous diriger, mais que vos amis désapprouvent fortement. Il se peut aussi que ces amis soient plus anciens que vous dans la vie chrétienne, et qu'ils vous paraissent bien plus spirituels que vous. Vous avez beaucoup de mal à être en désaccord avec eux ou à les attrister. Et vous avez beaucoup de mal à suivre la direction de certaines impressions intérieures qu'ils n'approuvent pas. Pourtant, vous ne pouvez pas vous débarrasser de ces impressions. Tout cela vous plonge dans un grand trouble, et dans beaucoup de doutes.

Mais il existe, pour l'âme pleinement consacrée, un moyen de sortir de toutes ces difficultés. Je précise bien : pour l'âme pleinement consacrée ! Car il est pratiquement impossible de connaître la volonté de Dieu pour vous, s'il y a la moindre réserve à votre consécration. Vous devez Lui abandonner complètement votre vie. Par conséquent, la première chose dont vous devez être certain, c'est de savoir si vous êtes réellement décidé à obéir au Seigneur en toutes choses.

Si c'est le cas, et si votre seul besoin est de connaître la volonté du Seigneur pour Lui obéir, alors vous ne pouvez pas douter de Son désir de vous la faire connaître, et de vous guider dans la bonne voie. Il y a de nombreuses promesses qui le confirment. Par exemple, dans Jean 10:3-4 : "Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix ; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. Lorsqu'il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles ; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix". Ou encore Jean 14:26 : "Mais le consolateur, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit".

Dans Jacques 1:5-6, il est écrit : "Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. Mais qu'il la demande avec foi, sans douter ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d'autre". Avec de tels passages, et bien d'autres semblables encore, nous devons croire que Dieu nous promet de nous guider. Nous devons nous y attendre avec foi, et être certains que Dieu nous guidera. Cela est essentiel. Car Jacques a bien dit : "Mais qu'il la demande avec foi, sans douter ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d'autre. Qu'un tel homme ne s'imagine pas qu'il recevra quelque chose du Seigneur : c'est un homme irrésolu, inconstant dans toutes ses voies" (Jacques 1:6-8).

La première chose est donc de bien régler ce point : Dieu a promis de nous guider. Vous pouvez être certain que vous serez guidé, si vous le demandez avec foi. Ne laissez aucune suggestion de doute vous détourner de cette assurance.

Ensuite, vous devez vous rappeler que notre Dieu connaît toutes choses. Sa sagesse est parfaite. Il est donc certain qu'Il peut vous guider dans des voies où Il sait que de grandes bénédictions vous attendent, alors que, pour les hommes à courte vue qui peuvent vous entourer, ces voies ne semblent mener qu'à la confusion et à l'échec. Vous devez savoir que les pensées de Dieu ne sont pas les pensées des hommes, et que ses voies ne sont pas les voies des hommes. Celui qui connaît la fin de toutes choses dès le commencement, peut Seul juger de l'aboutissement de toute ligne de conduite.

Il faut donc comprendre que Son amour pour vous peut vous conduire dans des voies qui sont opposées aux désirs amicaux de certains de vos meilleurs amis. Relisez ce qui est écrit dans Luc :

"Si quelqu'un vient à moi, et s'il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses soeurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple. Car, lequel de vous, s'il veut bâtir une tour, ne s'assied d'abord pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi la terminer, de peur qu'après avoir posé les fondements, il ne puisse l'achever, et que tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler, en disant : Cet homme a commencé à bâtir, et il n'a pu achever ? Ou quel roi, s'il va faire la guerre à un autre roi, ne s'assied d'abord pour examiner s'il peut, avec dix mille hommes, marcher à la rencontre de celui qui vient l'attaquer avec vingt mille ? S'il ne le peut, tandis que cet autre roi est encore loin, il lui envoie une ambassade pour demander la paix. Ainsi donc, quiconque d'entre vous ne renonce pas à tout ce qu'il possède ne peut être mon disciple" (Luc 14:26-33).

D'après ce passage, et d'autres semblables, le problème ne consiste donc pas seulement à être sauvé. Si vous voulez être un disciple du Seigneur, vous devez être prêt à abandonner tout ce que vous possédez, ou même à accepter de vous détourner de votre père ou de votre mère, de votre frère ou de votre soeur, de votre mari ou de votre épouse, et jusqu'à renoncer à votre propre vie. Il faut, dès le départ, que vous ayez clairement envisagé et accepté cette possibilité. Sinon, vous rencontrerez certainement des difficultés. Car il arrive souvent que l'enfant de Dieu qui s'engage dans une vie d'obéissance rencontre tôt ou tard l'opposition ou la désapprobation de ceux qui lui sont les plus chers. S'il ne s'est pas préparé à cette éventualité, en étant décidé à continuer à faire confiance au Seigneur au milieu de ces circonstances difficiles, il aura beaucoup de mal à savoir ce qu'il doit faire.

Bien entendu, tout cela doit être en harmonie parfaite avec la nécessité d'aimer et d'honorer tous ceux avec lesquels nous sommes en relation dans notre vie. Plus nous serons proches de Christ, et plus nous serons capables de manifester la douceur et la tendresse du Seigneur. Plus nous pourrons aussi montrer de la considération envers ceux qui sont nos conseillers et nos responsables naturels. Le Maître nous guidera toujours en nous permettant de manifester Son Esprit. S'il arrive que, pour Lui obéir, nous soyons conduits à agir d'une manière contraire aux souhaits et aux avis de nos amis, nous leur prouverons quelles sont nos motivations, en leur manifestant l'amour et la patience qui caractériseront notre conduite.

Ce point étant établi, venons à présent à la question de savoir comment Dieu va nous guider, et comment nous allons pouvoir reconnaître Sa voix.

Dieu nous parle de quatre manières spécifiques :

  1. par la voix des Écritures,
  2. par la voix des impressions intérieures du Saint-Esprit,
  3. par la voix de notre propre jugement spirituel,
  4. et par la voix des circonstances providentielles.

Quand ces quatre voix sont en harmonie, on peut conclure avec assurance que c'est Dieu qui nous parle. Je crois qu'il y a un principe fondamental, que personne ne peut contredire, selon lequel Dieu ne Se contredit pas Lui-même, même s'Il nous parle de plusieurs manières différentes. Au travers des différents canaux qu'Il utilise, Son message sera toujours le même. Si Dieu, par l'une de ces voix, me demande de faire quelque chose, Il ne peut certainement pas me demander le contraire par une autre voix. S'il y a une contradiction entre ces voix, c'est qu'il y a plusieurs personnes qui parlent ! Par conséquent, ma règle personnelle pour discerner la voix de Dieu consiste à vérifier l'harmonie des quatre manières spécifiques par lesquelles Dieu peut me parler.

Par conséquent, si je ressens une impression intérieure, celle-ci doit être conforme aux Écritures. Ensuite, je dois faire appel à mon jugement spirituel. Enfin, je dois constater s'il y a, comme l'on dit, une "porte qui s'ouvre". Si l'un de ces quatre critères n'est pas vérifié, je considère qu'il vaut mieux ne pas m'engager, et attendre tranquillement que le Seigneur mette en harmonie ces quatre voix. Il le fera certainement, tôt ou tard, si c'est Lui qui me parle.

Car nous ne devons pas négliger le fait qu'il y ait d'autres voix qui peuvent parler à notre âme. Il y a la voix puissante et exigeante de notre moi charnel, qui cherche toujours à se faire entendre. Il y a aussi les voix des esprits mensongers et séducteurs, qui sont à l'affût pour faire tomber tous ceux qui pénètrent dans les sphères élevées de la vie spirituelle. Dans la même épître qui nous dit que nous sommes "assis dans les lieux célestes en Christ" (Éphésiens 2:6), Paul nous dit aussi que nous devons combattre contre des ennemis spirituels (Éphésiens 6:12). Ces ennemis spirituels, quels qu'ils soient, doivent nécessairement communiquer avec nous par le moyen de nos facultés spirituelles. Leur voix, tout comme la voix de Dieu, se fera donc entendre sous la forme d'impressions intérieures ressenties par notre esprit.

C'est par des impressions intérieures perçues dans notre esprit que le Saint-Esprit nous communique la volonté de Dieu pour nous. De même, nos ennemis spirituels utiliseront aussi des impressions spirituelles pour nous communiquer leur volonté pour notre vie. Bien entendu, ils ne vont pas se dévoiler et dire qui ils sont ! Il est donc clair que nous devons avoir un moyen de tester et de contrôler ces impressions intérieures, afin de reconnaître qui est en train de nous parler. Ce moyen, c'est l'harmonie dont je viens de parler, entre les quatre voix par lesquelles Dieu nous parle. Parfois, sous prétexte de vouloir exalter l'Esprit de Dieu, certains Chrétiens honnêtes et sérieux ont ainsi ignoré et violé les enseignements des Écritures, négligé les claires indications de la Providence, et piétiné les indications de leur propre jugement spirituel. Dieu, qui voit la sincérité de leur coeur, peut manifester Sa compassion et pardonner, et Il le fait souvent. Mais les conséquences de telles actions sur la vie de ces Chrétiens sont souvent très affligeantes.

Par conséquent, notre premier test est de vérifier si la voix intérieure que nous entendons est revêtue de l'autorité divine, et si elle est en harmonie avec la pensée et la volonté de Dieu, telles qu'elles nous sont révélées dans l'Evangile de Jésus-Christ. Toute voix contraire ne peut pas être celle de Dieu, parce que le Seigneur ne peut pas Se contredire Lui-même.

Tant que nous n'avons pas découvert la voix de Dieu, telle qu'elle nous est révélée dans la Bible, et tant que nous ne lui avons pas obéi, nous ne pouvons pas nous attendre à recevoir une révélation personnelle directe sur ce sujet. Beaucoup de Chrétiens font une erreur fatale en matière de direction divine, parce qu'ils négligent cette simple règle. Puisque notre Père Céleste a écrit dans la Bible des directions précises concernant un grand nombre de sujets, Il n'est pas obligé de nous donner une révélation personnelle distincte concernant ces sujets. Par exemple, il serait inutile d'attendre que Dieu nous révèle Sa volonté en ce qui concerne le vol, parce qu'Il nous a déjà révélé dans les Écritures qu'elle était Sa volonté à ce sujet. Cela semble tellement évident qu'il ne vaut presque pas la peine d'en parler. Mais j'ai souvent rencontré des Chrétiens qui négligeaient ce principe, et qui sont tombés dans le fanatisme à cause de cela. Car les Écritures sont beaucoup plus détaillées que la plupart des gens ne le pensent. Il n'y a pas beaucoup de choses réellement importantes pour notre vie, qui ne fassent pas l'objet d'une claire direction divine dans le Saint Livre. Prenez simplement ce qui concerne la manière de s'habiller, nous trouvons des directions précises dans 1 Pierre 3:3-4 et 1 Timothée 2:9-10. En ce qui concerne nos conversations, nous pouvons nous référer à Éphésiens 4:29 et 5:4. En ce qui concerne les offenses dont nous sommes l'objet et la défense de nos droits, nous avons Romains 12:19-21 et Matthieu 5:38-48, ainsi que 1 Pierre 2:19-21. En ce qui concerne le pardon mutuel, nous avons Éphésiens 4:32 et Marc 11:25-26. En ce qui concerne la conformité à ce monde, nous avons Romains 12:2, 1 Jean 2:15-17 et Jacques 4:4. En ce qui concerne le domaine des anxiétés de toutes sortes, nous avons Matthieu 6:25-34 et Philippiens 4:6-7.

Je donne ces quelques exemples pour montrer simplement à quel point la Bible est pratique et détaillée, pour nous guider dans la volonté de Dieu. Si vous vous posez donc une question ou que vous êtes perplexe, cherchez d'abord ce que la Bible enseigne à ce sujet, en demandant à Dieu de vous révéler Sa volonté et Sa pensée dans les Écritures, par la puissance de Son Esprit. Et vous devrez obéir à tout ce qui vous semblera clairement expliqué dans la Bible.

Quand nous lisons la Bible et que nous la méditons, sachant que Dieu y a inscrit Sa pensée et Sa volonté, le Saint-Esprit illumine notre intelligence. Nous pouvons obéir à une Parole qui est vivante aujourd'hui, exactement comme si le Seigneur venait de nous parler personnellement du haut du Ciel ! La Bible n'est pas seulement une révélation ancienne de Dieu, qui nous a été donnée il y a bien longtemps. Mais c'est un message actuel qui nous est révélé à chaque fois que nous le lisons. "Les paroles que je vous dis sont esprit et vie". En obéissant à ces paroles, nous obéissons de manière vivante à des commandements présents et personnels.

Mais il est essentiel, à ce propos, de se rappeler que la Bible est un livre harmonieux de principes spirituels. Ce n'est pas un livre d'aphorismes sans relation les uns avec les autres. Il est possible d'évoquer un texte isolé pour justifier un comportement particulier, mais qui serait complètement opposé aux principes généraux de la Bible.

Récemment, j'ai entendu parler d'une Chrétienne de la côte Ouest des Etats-Unis, qui a lu ce verset : "Car nous marchons par la foi, pas par la vue". Ce texte l'a profondément frappée, et elle a ressenti fortement l'impression que Dieu lui demandait d'obéir littéralement à ce verset. Elle se mit un bandeau sur les yeux, et voulut à tout prix marcher ainsi dans l'allée de la salle de réunions, pour illustrer ce qu'était la marche par la foi. Elle ne tarda pas à trébucher et tomba sur le poêle, se brûlant sérieusement, tout en se demandant ce qui lui arrivait. Ce principe de l'Ecriture aurait dû être interprété à la lumière de son bon sens sanctifié, ce qui lui aurait évité d'être séduite et induite en erreur.

Cela me conduit à mon second principe de direction divine. Les impressions spirituelles que nous ressentons doivent aussi passer au crible de notre jugement spirituel, et tout simplement de notre bon sens sanctifié.

C'est aussi vrai aujourd'hui qu'à l'époque où Salomon écrivait : "Un coeur intelligent acquiert la science, Et l'oreille des sages cherche la science" (Prov. 18:15). Et cette exhortation est toujours valable pour nous aujourd'hui : "Voici le commencement de la sagesse : acquiers la sagesse, et avec tout ce que tu possèdes acquiers l'intelligence" (Prov. 4:7).

Autant que je sache, les Écritures jugent essentiel que les enfants de Dieu utilisent toutes les facultés qui leur ont été données, tout au long de leur pèlerinage terrestre. Ils doivent utiliser leurs facultés physiques pour leur marche physique, et leurs facultés intérieures pour leur marche spirituelle. S'ils se bandent les yeux, ils ne doivent pas s'attendre à être "gardés" et à ce que Dieu les empêche de buter sur une pierre. De même, ils ne doivent pas s'attendre à ce que Dieu les empêche de se heurter à un obstacle spirituel, s'ils refusent, dans leur marche spirituelle, d'utiliser leur jugement spirituel et leur bon sens sanctifié.

J'ai demandé récemment à une Chrétienne remplie de sagesse comment elle parvenait à distinguer la voix des mauvais esprits de la voix du Saint-Esprit. Elle me répondit aussitôt : "Je cherche tout de suite à savoir si les suggestions que je reçois sont remplies de bon sens".

Toutefois, certains pourraient dire : "Je croyais que nous ne devions pas dépendre de notre intelligence humaine pour comprendre les choses de Dieu !" Je dirais que nous ne devons pas dépendre de notre intelligence humaine, si elle n'est pas éclairée par l'Esprit. Mais nous pouvons utiliser notre jugement humain, et, en particulier, notre bon sens commun, s'ils sont éclairés par l'Esprit de Dieu. Dieu nous parle au travers des facultés qu'Il nous a Lui-même données. Il ne veut pas que ces facultés restent passives. De même que nous devons utiliser les yeux que Dieu nous a donnés pour marcher, quelle que soit la grandeur de notre foi, de même, nous devons utiliser nos facultés mentales dans notre vie intérieure.

Mais il existe un troisième et dernier test, pour évaluer nos impressions spirituelles intérieures. C'est celui des circonstances providentielles. Quand Dieu nous dirige, Il nous ouvrira toujours une porte. Notre Seigneur nous l'assure dans Jean 10:2-4 : "Mais celui qui entre par la porte est le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix ; il appelle par leur nom les brebis qui lui appartiennent, et il les conduit dehors. Lorsqu'il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles ; et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix".

Notez les expressions : "il marche devant elles," et "les brebis le suivent". Le Seigneur marche devant Ses brebis pour leur ouvrir la voie, et elles Le suivent dans la voie qu'Il leur ouvre ! Ce n'est jamais le signe que Dieu dirige, quand les Chrétiens insistent pour ouvrir leur propre voie, et forcent leur chemin au milieu des pires difficultés. Si le Seigneur marche devant nous, Il ouvrira Lui-même des portes pour nous, et nous n'aurons pas besoin de les enfoncer !

Je voudrais encore parler d'un quatrième point. Je vous ai dit que nous devions contrôler toutes nos impressions intérieures à la lumière des trois critères que j'ai exposés. Mais il est également très important que ces trois critères soient examinés à la lumière de nos impressions intérieures. Si nous ressentons un "stop!" dans notre esprit, nous devons attendre avant d'agir. Voici la recette toute simple que m'a donnée une Chrétienne qui avait avancé très vite dans la vie avec Dieu : "Je fais toujours très attention à mes intuitions spirituelles". Nous ne devons pas ignorer la voix de nos impressions spirituelles intérieures, ni les violer avec brutalité, pas plus que nous ne devons ignorer les trois autres critères dont j'ai parlé.

Chaque fois que Dieu nous conduit véritablement, nous pourrons toujours vérifier que ces quatre voix sont en harmonie parfaite : la voix de nos impressions spirituelles intérieures, la voix des Écritures, la voix de notre propre jugement sanctifié, la voix des circonstances providentielles. Chaque fois que ces quatre voix ne sont pas en harmonie, nous devons attendre qu'elles le soient. Dieu nous indiquera quels sont notre chemin et notre devoir, quand toutes ces voix divines seront en harmonie. C'est le seul fondement sûr à partir duquel nous pourrons agir.

A présent que j'ai évoqué tous les points dangereux, permettez-moi de m'exprimer sur la joie et la bénédiction que représente cette communication directe de la volonté de Dieu à chacun de nous. Il me semble que c'est le plus grand de tous les privilèges. Tout d'abord, que Dieu puisse m'aimer assez pour Se soucier de tous les détails de ma vie, c'est absolument merveilleux. Ensuite, qu'Il veuille entrer en relation avec moi, pour me révéler de quelle manière je dois marcher dans cette vie, pour Lui plaire entièrement, cela me semble presque trop beau pour être vrai ! C'est quand nous aimons vraiment quelqu'un que nous commençons à nous intéresser à tous les détails de sa vie. En ce qui concerne la plupart des gens que nous rencontrons dans l'existence, nous ne nous soucions pas beaucoup de ce qu'ils font ou de la manière dont ils passent leur temps. Mais quand nous commençons à aimer l'un d'entre eux, nous commençons aussitôt à nous en soucier ! Le fait que Dieu prenne autant soin de nous est donc une preuve de Son amour pour nous. C'est une immense bénédiction qu'Il veuille nous parler concernant tout ce qui touche à notre vie, nos responsabilités, nos loisirs, nos amitiés, nos occupations, en fait, tout ce que nous pouvons faire, penser ou dire ! Il est nécessaire que vous puissiez le savoir d'une manière tout à fait concrète, cher lecteur, si vous voulez rentrer dans la plénitude de la joie et des privilèges que Christ nous réserve en Dieu, car c'est l'un de Ses dons les plus précieux !

Dieu a promis d'oeuvrer en nous pour nous donner le vouloir et le faire, selon le bon plaisir de Sa volonté. Bien entendu, cela signifie qu'Il veut prendre possession de notre volonté, et la transformer, afin que Ses suggestions finissent par devenir en nous, non pas tellement des ordres que nous recevons de l'extérieur, mais des désirs qui jaillissent de notre propre coeur. Ces suggestions prendront leur source dans notre propre volonté, et nous aurons l'impression de vouloir faire telle ou telle chose, qui ne nous semblera plus imposée par la volonté de Dieu. Cela devient un service accompli dans une parfaite liberté. Car il est toujours aisé de faire ce que nous désirons faire, quelles que soient les difficultés que nous pouvons rencontrer à cette occasion. Toute mère sait qu'elle peut obtenir de son enfant une parfaite obéissance, si elle parvient à gagner la volonté de son enfant, si son enfant intègre dans sa propre volonté le désir de sa mère. C'est ce que notre Père Céleste accomplit dans les enfants de Sa nouvelle alliance. Il a écrit Ses lois dans notre coeur et dans notre intelligence, et nous les aimons. Nous sommes poussés à obéir par notre amour et notre jugement spirituel, et non plus par nos craintes.

C'est ainsi qu'oeuvre en général le Saint-Esprit en nous. Il nous guide en manifestant Son désir ou Son souhait dans notre esprit et nos pensées, pour nous indiquer ce que nous devons faire ou ne pas faire.

Par exemple, lorsque nous sommes engagés dans la prière, nous pouvons ressentir une suggestion intérieure soudaine, au plus profond de notre conscience, nous montrant que nous devons faire quelque chose. Nous pensons alors : "J'aimerais faire ceci ou cela…" Cette suggestion peut aussi venir sous la forme d'une question : "Je me demande si je ne devrais pas faire ceci ou cela…" Cela peut aussi prendre la forme de la conviction que nous devons absolument faire telle ou telle chose.

Il faut alors immédiatement présenter le problème au Seigneur, en étant entièrement décidé à obéir à Sa volonté. Si cette suggestion est en accord avec les Écritures, avec notre jugement sanctifié, et avec les circonstances providentielles, le mieux est alors d'obéir immédiatement. Il est toujours plus facile d'obéir au moment où l'Esprit nous parle. Si nous hésitons et commençons à discuter, obéir devient de plus en plus difficile. D'une manière générale, quand notre coeur est entièrement consacré, la première conviction est en général la bonne. Car Dieu est fidèle dans Ses interventions dans notre vie. Il nous fera entendre Sa voix avant toutes les autres voix. Cette conviction initiale, par conséquent, ne doit pas être discutée. La prière et la foi sont nos seules garanties. Mais il ne faut pas non plus perdre trop de temps à prier, quand vient le temps d'agir. Car il y a un temps pour agir. Quand ce temps est passé, nous risquons de perdre la bénédiction.

Si, toutefois, cette suggestion n'est pas encore assez claire pour nous faire agir, et si nous rencontrons des doutes ou de la perplexité, surtout quand nos amis sont d'un autre avis que nous, il nous faut alors attendre de recevoir davantage de lumière. Il est écrit : "Tout ce qui n'est pas le produit d'une conviction est péché" (Romains 14:23). Cela signifie clairement que nous ne devons jamais agir quand nous doutons, ou quand nous ne sommes pas certains que c'est bien ce que nous devons faire. Notre seule garantie est de posséder une claire conviction.

Quand nous avons besoin de plus de lumière, nous devons l'attendre dans la foi, dans une attitude d'entière consécration. Nous devons toujours être prêts à dire "oui" à la volonté de notre Seigneur, quelle qu'elle soit.

Je crois que la cause essentielle le beaucoup de nos difficultés réside dans un manque de détermination à obéir à la volonté de Dieu. Une autre cause est due à notre manque de foi en la direction divine. C'est un domaine où les enfants de Dieu sont étrangement sceptiques ! Ils lisent les promesses de Dieu et ils sentent le besoin d'être guidés, mais ils ne semblent pas croire que le Seigneur veuille les guider. Comme si Dieu nous demandait d'obéir à Sa voix, sans jamais vouloir nous la faire entendre ou comprendre ! Il est donc très possible que Dieu nous parle, mais que nous ne L'entendions pas, parce que nous ne croyons pas qu'Il nous parle. Aucun parent ni maître humain ne pourrait guider ses enfants ou ses serviteurs, si ceux-ci refusaient de croire qu'il leur parle, ou s'ils croyaient que ses paroles n'étaient pas réellement l'expression de sa volonté.

"Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses" (Hébreux 1:1-2).

C'est ce même Dieu qui continue à nous parler, ardemment désireux de voir si l'un de nous voudra bien Lui obéir, et se soucier de faire Sa volonté.

A chaque moment de notre vie, notre Père cherche à Se révéler à nous. Il nous dit : "C'est Moi qui te parle ! C'est Moi qui parle à ton coeur, Moi qui te parle dans les circonstances de ta vie, Moi qui te parle dans tes pertes, et Moi qui te parle dans tes gains. Je te parle dans tes chagrins et dans tes joies. Je te parle en tous lieux et en toutes choses".

Nous devons donc parfaitement croire que la voix du Seigneur nous parle pour nous enseigner et nous diriger, et qu'Il nous donnera la sagesse dont nous avons besoin pour être bien guidés. Quand nous Lui avons demandé de nous éclairer, nous devons croire que cette conviction intérieure qui vient dans notre coeur représente justement la direction divine que nous recherchions.

Je vous rappelle pour conclure quelques règles simples qui pourront vous aider :

  • Nous devons croire que Dieu nous guidera.
  • Nous devons Lui abandonner notre volonté pour qu'Il puisse nous guider.
  • Nous devons être attentifs à la voix de Dieu.
  • Nous devons attendre que les différentes voix de Dieu soient en harmonie.
  • Quand nous sommes certains de la direction à prendre, nous devons obéir sans discussion.


(Hannah W. Smith dans Le secret du chrétien pour une vie heureuse)

Source


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