Jean 6:26-27 et parallèles par les Pères de l'Eglise

Jésus leur répondit : Amen, amen, je vous le dis, vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. Oeuvrez, non pas en vue de la nourriture qui se perd, mais en vue de la nourriture qui demeure pour la vie éternelle, celle que le Fils de l'homme vous donnera, car c'est lui que le Père - Dieu - a marqué de son sceau.

Jean Chrysostome
La mansuétude et la douceur ne sont pas toujours utiles, lorsque vous avez affaire à un disciple d'un esprit lent et peu ouvert encore, il faut le presser avec l'aiguillon ; c'est ce que fait ici le Fils de Dieu. La multitude accourt à lui et cherche à le flatter en lui disant : « Maître, quand donc es-tu venu ici ? » et il ne répond à cette question que par un reproche pour montrer qu'il ne désire nullement l'honneur qui vient des hommes, mais qu'il ne cherche que leur salut, aussi il ne se contente pas de blâmer leur conduite, il dévoile les pensées les plus secrètes de leur coeur : « Jésus leur répondit : Amen, amen, je vous le dis, vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés »

Augustin
C'est-à-dire : En me cherchant, vous obéissez aux instincts de la chair, et non aux désirs de l'esprit.

Jean Chrysostome
Aux reproches Notre Seigneur ajoute l'enseignement : « Oeuvrez, non pas en vue de la nourriture qui se perd, mais en vue de la nourriture qui demeure pour la vie éternelle. » C'est-à-dire : Vous cherchez la vie matérielle et périssable, mais mon intention en nourrissant vos corps a été de vous inspirer le désir de cette nourriture qui donne non point la vie du temps, mais la vie éternelle.

Augustin
Il fait pressentir qu'il est lui-même cette nourriture comme il le déclarera plus ouvertement dans la suite de son discours, et il semble leur dire : Vous me cherchez pour toute autre chose que moi, cherchez-moi donc pour moi-même. [...] [Et] De même qu'il avait dit précédemment à la Samaritaine : « Si tu savais quel est celui qui te demande à boire, tu lui en aurais demandé toi-même et il t'aurait donné une eau vive. » Il ajoute ici : « la nourriture [...] celle que le Fils de l'homme vous donnera. »

Hilaire
Les sceaux ont cette propriété de reproduire parfaitement la figure dont ils portent l'empreinte, et de la conserver néanmoins tout entière. Ils reçoivent cette empreinte gravée à leur surface, et la reproduisent dans toute son intégrité. [...] lorsque le Fils de Dieu qui est devenu le Fils de l'homme pour opérer le mystère de notre salut, dit qu'il a été marqué du sceau de Dieu, il veut nous faire comprendre qu'il reproduit en lui la nature du Père, et qu'il a le pouvoir de donner la nourriture qui renferme le germe de la vie éternelle, parce qu'il contient la plénitude de la nature divine du Père qui l'a marqué de son sceau.

(réalisé dans le cadre d'une lectio)

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