La vraie consolation


  1. Le fidèle: Tout ce que je puis désirer ou imaginer pour ma consolation, je ne l'attends point de cette vie, mais de l'autre. Quand je posséderais seul tous les biens du monde, quand je jouirais seul de tous ses délices, il est certain que tout cela ne durerait pas longtemps. Ainsi, mon âme, tu ne peux trouver de soulagement véritable et de joie sans mélange qu'en Dieu, qui console les pauvres et relève les humbles. Attends un peu, mon âme, attends sa divine promesse, et tu posséderas dans le ciel tous les biens en abondance. Si tu recherches trop avidement les biens présents, tu perdras les biens éternels et célestes. Use des uns et désire les autres. Aucun bien temporel ne saurait te rassasier parce que tu n'as point été créée pour en jouir.
     
  2. Quand tu posséderais tous les biens créés, ils ne pourraient te rendre heureuse ni contente - en Dieu, qui a tout créé, en lui seul est ta félicité et tout ton bonheur. Bonheur non pas tel que se le figurent et que l'aiment les amis insensés du monde, mais tel que l'attendent les vrais serviteurs de Jésus-Christ, et tel que le goûtent quelquefois par avance les âmes pieuses et les coeurs purs, dont la conversation est dans le ciel. Toute consolation humaine est vide et dure peu. La vraie, la douce consolation est celle que la vérité fait sentir intérieurement. L'homme pieux porte avec lui partout Jésus, son consolateur, et lui dit: Seigneur, sois près de moi en tout temps et en tout lieu. Que ma consolation soit d'être volontiers privé de toute consolation humaine. Et si la tienne me manque aussi, que ta volonté et cette juste épreuve me soient une consolation au-dessus de toutes les autres. Car tu ne seras pas toujours irrité, et tes menaces ne seront pas éternelles.

(Imitation de J-C, 3.16, d'après Lamennais réactualisé)

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