L'Eternel garde les petits
L'amour suppose l'humilité, qui accepte l'épreuve comme un test destiné à nous montrer où nous en sommes dans notre relation avec Dieu (*). Une fois au fait sur notre état spirituel, nous pouvons mieux comprendre les autres et les pardonner - puis louer le Seigneur pour tout ce qu'Il fait pour nous.
Cette humilité qui amène à voir la réalité telle qu'elle est nous dévoile notre petitesse, tout en sachant que "L'Eternel garde les petits" (Ps 116:6).
Un texte de "Manne du matin" nous montre que "David, après ses victoires, aurait pu se considérer comme un chef, un homme qui avait conquis son rang par sa valeur et son courage. Mais il était petit à ses yeux, petit devant Dieu. Du commencement à la fin de sa vie, dans la souffrance comme dans la gloire, il n'a jamais oublié son humble origine, ses infirmités personnelles - il a toujours su qu'il était l'objet d'une grâce souveraine et imméritée. Avant que Paul l'ait écrit, il savait que Dieu choisit les choses faibles et folles pour anéantir les choses fortes de ce monde, et comme l'apôtre, il savait que lorsqu'il était faible et petit, il était vraiment fort."
Puis ce texte explique : "Quelle est cette faiblesse? Ce n'est point celle de la passivité, ni celle que produit le formalisme - ce n'est point celle que produit le péché ou qui est le fruit de la désobéissance à Dieu. Cette faiblesse, c'est la conviction que tout, absolument tout est un don de la grâce de Dieu. C'est la connaissance véritable de soi-même. En tout homme, la chair est toujours inimitié contre Dieu - les capacités humaines, sans la puissance et le contrôle du Saint-Esprit, sont même des obstacles à l'oeuvre de Dieu."
Et il conclut ainsi : "Etre petit, c'est reconnaître les droits de Dieu sur tout notre être et toute notre vie - c'est la certitude que pour tout ce que Dieu nous demande, pour chaque devoir, Dieu nous donne force et capacité spirituelles. En un mot, c'est à la croix, c'est en Christ crucifié, que commence cette vie que Dieu peut employer comme Il le veut. Dans les difficultés comme dans les bénédictions du service, cette marche humble avec Dieu garde de la défaite d'un côté, et de la présomption et l'orgueil de l'autre côté. Quels que soient le travail, le service, le témoignage et la responsabilité qui nous sont demandés, là où se trouve cette grâce du Saint-Esprit, il y a joie et assurance, reconnaissance et louange, car l'Eternel garde les petits (Ps 116:6)."
Nous voyons aussi dans l'humilité qu'il est plus exigeant d'aimer que d'obéir : obéir pour obéir peut devenir toxique, alors que servir par amour est moins une habitude est plus une volonté d'être aux côtés de Dieu.
(*) Nous comprenons aussi que ce que l'on a coutume d'appeler "ennemi" est plutôt un adversaire avec qui nous mesurer.